dimanche 26 janvier 2014

Lettre ouverte a notre nouveau premier ministre

Un sage a dit un jour, ce qui compte ce n'est pas forcement la nature du changement, mais juste qu'il y ait changement, j’espère que cette adage nous sera favorable...
Depuis trois ans, des gouvernements se sont succédés, peut être mus par de bonnes volontés, loin de toutes notions partisanes ou de profit (même si j'en doute fort) et oubliant tous sans exception leur vrai rôle, se perdant ainsi dans les méandres du jeu du pouvoir.
Votre rôle donc, comme aurait dû l’être celui des gouvernements précédents, est de vous occuper de la gestion courante du gouvernement, veiller à la sécurité et au bien être de vos concitoyens et permettre à la transition démocratique de suivre son cour.
Vous n’êtes pas chargé d’établir de stratégie, plan ou quelconque projet pour les années à venir, vous n’êtes pas chargés de vous occuper des nominations de hauts fonctionnaires, de redistribuer les terres domaniales et les mal-acquis à des proches de partis au pouvoir, de satisfaire telle ou telle corporation ou groupe de pression réclamant d’améliorer leurs conditions car toute la Tunisie va mal et il a été injuste de satisfaire certains sans s'occuper de ceux qui ont, durant des années, injustement profité.
Durant des années des membres de gouvernements, des élus, et des hauts fonctionnaires ont largement profité de leurs positions pour s'enrichir sur le dos du peuple, et ce aux yeux et au su de tous. La priorité, s'il y en a une, celle que le peuple réclame et que tous les gouvernements ont éludés tellement il y a de personnes toujours très influentes impliqués, c'est la justice. Et non plus cette justice des riches et des nantis à laquelle le peuple tunisien s'est habitué, pas la justice qui démolis les constructions illégales des plus faible et laisse celle des privilégiés, pas celle qui continue de poursuivre ceux qui profite du système pour survivre et laisse tranquille ceux qui saignent notre économie pour s'enrichir encore et encore.
Quand est-ce qu'une loi de finance sera établi en taxant ceux qui s'enrichissent dans des activités commerciales parfois illégale et ne pas se contenter de continuer de surtaxer le quidam salarié ou fonctionnaire qui lui ne peut y échapper.
Quand est-ce que les administrations seront purgés de ces parasites qui non content de ne pas faire leur travail, empêchent le peu qu'il reste de dévoués d’honorer leurs engagements et de mériter leurs salaires.
Ces salariés municipaux qui appliquent la loi comme si c’était leur fonds de commerce. De ces élus locaux, nationaux ou associatifs qui exercent leur pouvoir, influence et prérogatives pour s'enrichir ou favoriser leurs proches.
De ces enseignants qui saignent les parents en négligeant le travail en classe afin d'attirer plus d’élèves. De ces professionnels de santé et leurs vœux d'hypocrite profitant de de la misère et de la détresse des malades. De ces hauts responsables se prenant pour des seigneurs profitant et jouissant de privilèges non mérités.
Le point commun de tous ces abus, ce n'est pas la loi défaillante, mais son application, l’impunité régnante, amenant de plus en plus de concitoyens à franchir le pas et de rentrer dans ce système ou égoïsme, perversion et parfois même coercition sont devenus de mise.

Je vous dis donc bonne chance, et soyez à la hauteur de la tâche, ne vous contentez pas d'essayer de satisfaire les uns ou les autres car a ce jeux c'est toujours le peuple qui perd. 

mardi 21 janvier 2014

La démocratie a géométrie variable

Les soubresauts que connait la phase de transition tunisienne sont-ils un passage obligatoire dans l'apprentissage de la démocratie et le vivre ensemble?
Depuis trois ans, le paysage politique tunisien est passé par tout les états, de l'euphorie a la déception passant par la paranoïa et la répression.
depuis quelques semaines, les choses semblent s’accélérer, la rue se faisant pressante, la situation géopolitique très instable (les grands soutiens turc et égyptien n’étant pas sur d'assurer leur propre pérennité) et la situation économique préoccupante ont obligé le parti au pouvoir a finalement lâcher du lest et faire enfin ce pourquoi il a été élu, permettre de mettre en place la transition.
Malheureusement, malgré l'importance solennelle du moment, marquant un nouveau tournant dans l'histoire déjà bien riche de la Tunisie, certains représentants continuent de regarder au travers un trou de souris, quand tout un horizon s'ouvre a nous, certains continuent de penser JE alors que la Tunisie est UNE.
Lorsqu'ils comprendront qu'ils ne font pas un travail pour eux, leurs avenirs, leur familles ou proches mais pour l'ensemble de la population tunisienne, dans sa diversité et sa complexité.
Cette constitution doit être une garantie que tout citoyen tunisien, s'y retrouvera, que chacun peut être acteur de la vie de son pays, que chacun est assuré d’être protégé par son pays et que les libertés individuelles et collectives ne peuvent être dissociées.
Mettre des restrictions ne peut être que le révélateur d'intentions souvent malveillantes ou égoïstes. L'objectif de ce mouvement que le peuple Tunisien entreprend depuis trois ans est de permettre a tous citoyens, qu'il soit jeune ou vieux, homme ou femme, riche ou pauvre, né ici ou ailleurs, diplômé ou autodidacte laïc ou pieux (quelque soit la religion) de pouvoir être acteur dans le renouveau de notre nation.
J’espère que les uns et les autres finiront par comprendre que l'objectif n'est pas de construire une société idéale mais de permettre a la société tunisienne de se construire.

mercredi 15 janvier 2014

Réponse a "Lotfi Abdelli, ce vieux clown périmé !"

Je trouve dommage qu'on puisse déverser autant de haine, de contre vérités et d'insultes gratuites car un humoriste qu’apparemment tu n'aimes pas a osé s'attaquer a des personnes qu’apparemment tu apprécies.
Mais vois tu, c'est ça la liberté d'expression, que tu puisses dire ce que tu penses sans pour autant être inquiétée. Que la personne (qu'on le veuille ou non) qui sur ce plateau a le plus contribué a cette "révolution" (par sa vidéo postée il a initié le "dégage" donné le courage a des milliers de Tunisiens afin de sortir le crier dans les rues), il a parfaitement la légitimité de dire haut et fort a des parvenus qui depuis trois ans profitent largement des avantages du système sans avoir rien apporté aux tunisiens si ce n'est quelques blablateries. Tu peux être choquée, gênée voir outrée, il n'a fait que dire haut et fort ce que des millions de tunisiens pensent.
Enfin Je préfère un saltimbanque avec le peu de talent qu'il a mais l’authenticité de ses convictions et qui ne nous coûte rien que tous ces singes qui depuis trois ans saignent le peuple tunisien pour se garantir un train de vie de pacha, nous affligent de spectacles pathétiques a se disputer tel des charognes les restes que l'ancienne dictature n'avait pu engloutir.
Je ne suis pas fan (j'avoue ne pas connaitre ses spectacles) mais pour moi je préfère un artiste qui joue son rôle (l'humoriste de tout temps est le moqueurs des notables) que nos dirigeants nous jouant une pathétique pièce de théâtre depuis trois ans.
Lotfi Abdelli est certes un clown, mais un grand clown, et dont la contribution a son pays serait difficilement égalée...

mardi 2 juillet 2013

On se rappelle de la situation de la femme tunisienne que lorsqu'il y a faits divers...

En Tunisie comme partout dans le monde de nombreuses femmes sont agressées, violées, maltraitées. Comme dans nombres de pays la loi du silence est imposée, et ainsi les victimes se taisent par crainte de représailles, du regard des autres, de la réaction (parfois violente envers elles) de la famille et surtout, ce qui est le plus grave, de l'attitude des autorités vis à vis de ces victimes qui sont rapidement traitées en coupables. et les prétextes sont faciles à trouver pour ces inquisiteurs, elle est coupable d'avoir encouragé, d'avoir été docile, d'avoir accepté en fait d'avoir tout simplement été victime. L'agresseur lui n'est coupable de rien si ce n'est d'avoir cédé à la tentation... (tout le monde se souvient encore de cette jeune fille violé par des policiers et et lorsqu'elle a porté plainte s'est retrouvé poursuivi pour conduite immorale...)
Où en est-on aujourd'hui en Tunisie, j'avoue que j'étais exaspéré par ce super président français qui utilisait chaque faits divers pour lancer une action gouvernementale, légiférer et surfer sur la vague médiatique. Mais en Tunisie le problème est tout autre, attentisme?, opportunisme? il y a un mépris du gouvernement, des élus vis à vis des souffrances des tunisiens, des victimes ; on se rappelle encore la réaction de cette ministre de la femme qui avant même d'avoir les éléments sur le possible viole d'une enfant dans une crèche s'est empressée de défendre cette dernière en rejetant la faute sur les parents (à croire qu'elle connaissait la directrice et voulait la couvrir).
Ainsi, en Tunisie, hormis les faits divers médiatisés où opportunistes et politiques en quête de caméra ou de micro et désireux de s'entendre parler, c'est le néant total, les quelques militants (et ils sont peu à agir par militantisme) sont étouffés, éreintés et surtout pas aidé dans leur combat que d'autres récupèrent à des fins politiques et électoralistes...
Les philosophes de tout temps ont toujours dis que l'état de droit ne peut émerger sans justice, elle est le pied de voûte de toute société qui aspire à la démocratie. Où en est la Tunisie? il suffit de le demander aux victimes afin d'en avoir une idée...

dimanche 20 janvier 2013

Le pire reste à venir en Tunisie

Depuis un moment déjà le civisme, la citoyenneté, l'honnêteté sont des qualités qui tendent à devenir rare, pire elles semblent devenir des tares amenant les personnes en faisant preuve à être montré du doigt comme étant anormaux.
Ainsi celui qui ne grille pas le feu rouge se fait klaxonner, celui qui fait la queue se fait doubler, celle qui dénonce des abus de ministre est sali, celle qui dénonce une agression sexuelle est accusée, celui qui dénonce les abus de pouvoir de cadres administratifs (bien qu'ayant gain de cause auprès du tribunal administratif) devient un pariât. Sacrilège il ne faut pas bousculé le désordre établi, il ne faut surtout pas faire de vague.
Dire que le chômage perdure, que le coût de la vie s'envole, que le gouvernement actuel est incapable (incompétent!?) de proposer un semblant de solution amenant à une piste vers des jours meilleurs se rapporterait à enfoncer une porte ouverte.
Mais ayant assisté à deux évènements en moins de 24h; le premier une cession de recrutement organisé par l'ATCT entre recruteurs Qataris et jeunes enseignants d'éducation physique ayant attiré des centaines de postulant, pas pour la qualité de l'offre, mais juste parce qu’ils veulent tous partir a finit n bousculade et bris de glace!! et la deuxième, pire à mes yeux, des universités saoudiennes venant recruter des enseignants universitaires tunisiens qui malgré des offres pas particulièrement attrayantes ont mobilisé un grand nombre de postulant (il y avait même un chargé de mission du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche) m'amenant à dresser un constat sans appel, pour le tunisien, quelque soit sa position sociale, la Tunisie ne fait plus rêver, pas de perspectives d'améliorer son quotidien.
J'étais déjà choqué que le gouvernement tunisien n'ai pas pris la mesure de l'immigration illégale (harga), s'ajoutant à l'exode des travailleurs qualifiés vers la Libye laissant de nombreux secteurs en difficulté à trouver de la main d'oeuvre qualifiée. Si en plus ceux considérés comme les intellectuels, ceux censés être amenés à forger l'esprit et l'âme des bâtisseurs de la Tunisie de demain au sein des université, si même eux sont désabusés, fatigués, las de jouer les Don Quichotte (pour ceux qui sont honnêtes, les autres se contentent de percevoir leurs salaires induement et profitent des largesses du système).J'avoue que moi même malgré les sacrifices consentis pour rester en Tunisie, je commence à ne plus avoir cette volonté infaillible face à tant de mépris, d'injustice, d'abus de pouvoir de certains en toute impunité...
Peut-on m'expliquer comment la Tunisie dont nous rêvons tous pourra être bâtie si elle se vide de sa jeunesse, de ses forces vives, de ses artisans, de ses compétences et des ses intellectuelles?
S'ils ne restent que les profiteurs, ceux là même qui ont, durant 23 ans, amené la Tunisie où elle en est... qu'allons nous laisser à nos enfants?

vendredi 15 juin 2012

Le système Ben Ali est toujours en place

Comment accepter que cela continu ?
Le tribunal administratif a requis l’annulation d’un concours datant de 2008. Et pour son application il a été décidé de faire repasser les non admis (ce qui est la procédure légale normale).
Faisant parti des non admis 2008 j’ai décidé de me représenter, bien qu’ayant été admis à un autre concours en 2009 (mais ni dans la même spécialité ni dans la même ville) ce qui a eut un impact très négatif sur ma santé (problème de dos m’interdisant les longs trajets alors que mes déplacements c’est 6h aller et 6h retour dans le meilleur des cas), des problèmes familiaux (père de trois enfants en bas âge, mon épouse en charge de sa mère 100%  dépendante ont eut raison de l’équilibre de ma famille) et professionnel (difficile de pouvoir évoluer vu l’incohérence du poste dans lequel je me trouve avec mon profil et surtout l’absence totale de moyen et de possibilité là ou je me trouve).
C’est là que les difficultés ont commencé, le personnel chargé de recevoir les dossiers très réticent à réceptionner le mien, il a fallut que j’insiste circulaire du ministre justifié par le jugement du tribunal administratif à l’appui pour qu’ils l’acceptent. Deux mois plus tard je reçois la notification de l’acceptation définitive de ma candidature ainsi que la liste des membres de jury. Le profil du président de jury m’interpelle car il a le même profil que mon unique concurrent et surtout il n’a aucun lien avec le domaine du concours alors même que la décision du tribunal administratif d’annuler le concours de 2008 était basée sur le fait que le président de l’époque n’était pas du domaine. Je dépose donc une réclamation et quelques temps plus tard je reçois une notification me signifiant que j’ai été écarté du concours et ce, juste avant que la date ne soit déterminé me laissant en plein désarroi. Je vais frapper à toutes les portes afin d’avoir des précisions, et j’apprends qu’il y a une pression énorme du premier ministère ainsi que de la présidence pour que mon concurrent ait le poste alors qu’il n’est ni légitime (ne possède aucun diplôme dans le domaine) ni compétent (n’a aucunes expériences dans le domaine). Mon seul recours étant le tribunal administratif, mais n’étant pas procédurier, j’ai eut la plus grande difficulté à monter un dossier et surtout obtenir une décision d’urgence est très compliqué (en tout cas pour ceux qui comme moi croient que nous sommes dans un état de droit et que la justice est la même pour tous).
Bilan, ulcéré, au bords de la dépression je me demande si les raisons qui m’ont amené à m’installer en Tunisie (né français, j’y ai vécu et étudié) je pensais que mon amour pour mon pays serait plus fort que tout mais si je dois y laisser ma santé et ma famille… alors que d’autres n’ont ni besoin d’être diplômé ou d’être compétent pour obtenir un poste, il suffit de faire intervenir des gens hauts placés.
Le système Ben Ali est toujours bien en place, promouvant l’incompétence et l’inutilité des diplômes.
C’est malheureux mais c’est comme ça…

mercredi 15 février 2012

La Tunisie part en banane


Où allons nous?
L'enseignement part en sucette, l'enseignement supérieur suis le même chemin et part en cacahuète, les enseignants dans leur grande majorité sont démissionnaires et les étudiants dans tout ça sont out of Africa, ils ont pas l'air de prendre conscience de la situation, tant qu'ils ont ce bout de papier qui sert de diplôme pensant que c'est le sésame de la réussite, sans se soucier du plus important, la formation et les compétences acquises, car pour eux ce sera la débrouille et au plus futé (roublard) qui réussira.
Tant qu'il n'y aura pas d'équité, d'administrations purgées des profiteurs, qui tels des parasites ne sont présents que pour leurs intérêts personnels.
La tendance est à la recherche de valeurs, et à ce jeu là, les prédicateurs et autres extrémistes sont les plus fort. Oubliant que la cause de tous les maux de notre pays et le non respect des lois et des règles du bon vivre ensemble, la plupart des tunisiens sont prêts à vendre leurs âmes à ces prédicateurs dans un soucis de se laver de leurs pêchés. Alors qu'ils suffirait qu'on se respecte les uns les autres!!!!
La religion sans éducation ne mènera nul part nos jeunesses déboussolés, être pieu mais continuer à malmener son prochain, gruger le système, favoriser la contre bande et surtout diviser la population s'est se mentir à soi même.
Le combat doit débuter et finir au sein des structures éducatives le front principal c'est les collèges et lycées et le champ de bataille c'est l'université.
L'objectif n'est pas de formater, d'influencer et ou d'éloigner les étudiants de leurs convictions, loin de là. Mais simplement d'ouvrir l'esprit de nos jeunes, les amener à se découvrir, à se réaliser.
J'espère, j'aspire... si chacun fait sa part, demain ne sera que meilleur!